mercredi 15 janvier 2020

Autour d'Autun

En partant du lac, nous allons revisiter la cité d'Augustodunum
 sur la trace de nos ancêtres .
Augustodunum est le nom celtique latinisé de l'ancienne cité d'Autun, formé d'Augusto et dunum. La grande cité apparaît vers 16-, fondée par l'empereur Auguste au bord de l'Atuvaros (Arroux) et sur l'axe majeur des Éduens qui relie Bibracte à Cavillonum. Rome cherche à affirmer son pouvoir et veut éclipser l'oppidum de Bibracte. Chef-lieu de la civitas, la grande cité devient un centre administratif, économique, politique et intellectuel, un relais du pouvoir romain, la capitale des Éduens1. Aucune ville, mis à part Lugdunum (Lyon), ne peut se comparer à Augustodunum qui se pare du titre de « soror et aemula Romae », (sœur et émule de Rome). La population de Bibracte s'y déplace2.
Autour des écoles de Droit et de Lettres les notables encouragent le développement d'un enseignement de qualité. L'étude de la géographie et de l'histoire y tient une place importante. « toute la plus noble jeunesse des Gaules » s'y réunissait dit Tacite. Ses écoles méniennes3 sont réputées et constituent un centre de vie intellectuelle et littéraire intense. « Le grec y était connu et pratiqué ; des professeurs, des gens de lettres venaient d'Italie et de Grèce4 ». Avec Eumène, grand défenseur des écoles méniennes, Autun laisse à la Bourgogne un illustre orateur, un rhéteur de grande réputation. La cité, trop à l'écart des grandes voies de communication connaîtra un déclin progressif.




Le lac du Vallon, qui marque l’entrée est d’Autun, est né à la fin de l’année 1976. 


Réfection du rampart, la garantie décennale étant expirée, une nouvelle sera repartie pour 2000 ans

De jeunes randonneuses en pleine forme.


La toiture vernissée de l'école militaire.
En 1885 le gouvernement français décide de créer l'École Militaire Préparatoire de Cavalerie. Ainsi commence l'histoire des Enfants de troupe. Ces garçons, âgés de 13 à 18 ans, le plus souvent fils de militaires (de sous-officiers de cavalerie), sont, à l'origine, essentiellement formés pour être dirigés vers une carrière militaire. Avec le temps et l'évolution de l'institution, ces jeunes fournissent de nombreux cadres au pays. Les premiers élèves font leur entrée le 14 octobre 1886.
Durant la Première Guerre mondiale tous les enfants de troupe partent, dès l'âge de 17 ans, relever leurs aînés sur le front. 154 d'entre eux tombent au champ d'honneur..
À partir de 1921, l'École perd son particularisme d'École de cavalerie en élargissant son enseignement militaire. Elle obtient alors son label d'école secondaire. Dès 1924, elle opte définitivement pour l'enseignement secondaire et prépare les élèves à la première partie du baccalauréat. Le but est alors de les préparer aux concours d'admission des écoles de sous-officiers et d'officiers.
Le 16 juin 1940, l'École militaire préparatoire d'Autun doit se replier et quitter la ville d'Autun. C'est alors qu'un détachement d'élèves, arrivés en fin de seconde, inscrit l'une des premières pages de l'histoire de la Résistance. Sous les ordres de l'adjudant-chef Grangeret, surnommé "le Lion", les enfants de troupe s'illustrent à Toulon-sur-Arroux, avant de rejoindre leur École, repliée à proximité de Tulle. Le 26 août, l'école quitte Chameyrat (Corrèze) pour s'installer à Valence (Drôme). Elle devient "École d'Autun" et fonctionne sur ce site jusqu'au 1er septembre 1943, date à laquelle elle déménage vers le camp de Thol (Ain).
À partir du 3 mai 1944 la dissolution de l'École est décidée : les plus jeunes élèves quittent les lieux afin de retrouver leur famille. Les plus anciens vont alors rejoindre les maquis de l'Ain et constituent le camp d'Autun. Les enfants de troupe vont participer aux combats de la Libération, en particulier à Ambérieu-en-Bugey, à la Valbonne, à Neuville-sur-Ain. Au cours de ces combats, le jeune Bernard Gangloff est grièvement blessé et décède le 14 juillet 1944 des suites de ses blessures. En 1985, son nom est donné à l'École militaire préparatoire d'Autun qui retrouve ses murs le 20 décembre 1944
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, l'École retrouve Autun et se développe en ouvrant de nouvelles classes de terminales et, en 1951, en créant la "corniche Mac-Mahon" assurant la préparation du concours à l'ESM de St-Cyr Coëtquidan (avec l'option histoire-géographie). Cette corniche est supprimée en 1965, puis réactivée en 1970. En 1999, elle perd l'appellation de "corniche" et devient "compagnie des classes préparatoires".

Le collège puis le lycée militaire

L'École militaire préparatoire d'Autun prend la dénomination de "collège militaire" en 1971, puis de "lycée militaire" en 1983. Le lycée militaire d'Autun assure l'enseignement à plusieurs centaines d'élèves chaque année.
Il est réparti en deux quartiers :
À titre d'exemple, voici les effectifs de l'établissement à la rentrée 1992 : 640 élèves, se répartissant à raison de 215 en collège, 318 en lycée et 107 en prépa.



Cité d'Autun côté sud/est 


Il serait temps que j'apprenne à lire !

Belle vue sur Couhard




La première pierre du Grand séminaire d'Autun fut posée en 1675. Les Sulpiciens en prirent possession en 1680. Le 10 août 1792, son supérieur fut obligé de s'enfuir. Il fut remplacé par un prêtre jureur, mais le séminaire fut abandonné et livré au pillage en 1794. Les bâtiments étaient dans un tel délabrement, qu'en 1803, le supérieur du Grand séminaire revenu d'exil préféra reprendre les locaux du petit séminaire. Ils furent fermés et convertis en caserne en 1906
Le séminaire, qui correspond aujourd'hui à une partie du lycée, l'ancien cloître, date du xviie siècle. C'est à l'origine un grand séminaire, qui est fondé en 1675 par l'évêque d'Autunmonseigneur Gabriel de Roquette. Il est achevé en 1679. Les plans du séminaire sont l'œuvre de l'architecte Daniel Gittard. Les jardins, qui ont profondément été remaniés depuis leur création, sont dessinés par André Le Nôtre. Pour diminuer les frais de construction, l'évêque n'hésite pas à utiliser largement les pierres de l'ancien théâtre romain de la ville. Cette construction est considérée à l'époque par Bussy-Rabutin, comme le plus beau séminaire de France


Poterne de Breuil 
 Trois passages permettaient d'accéder à la ville haute : une porte au nord (porte des Bancs), une porte au sud (porte Matheron, aujourd'hui disparue) et enfin une entrée secondaire (la poterne de Breuil) au sud-est.



Belle maison de la ville haute


Pourquoi ils ont mis la dame en prison !

La cathédrale St Lazare.
. Construite au XIIᵉ siècle et consacrée comme cathédrale à la fin du XXᵉ siècle, en remplacement de la cathédrale Saint-Nazaire.


La renommée du tympan du Jugement dernier provient certainement, pour une grande part, des innovations stylistiques de Gislebertus. Sa particularité vient aussi d'un programme iconographique riche de sens, qui fait encore aujourd'hui l'objet d'études.



Les hauts quartiers qui entourent la cathédrale conservent encore des signes de cette époque médiévale : rues étroites et maisons à colombages.

Les remparts Ouest



Les anciens bains douches d'Autun

La tour Marchaux

Autre quartier médiéval d'Autun, le quartier Marchaux

La porte d'Arroux

Pâquerettes, le printemps est là !

Passerelle enjambant le Ternin

Le Ternin

Le temple de Janus



Les pyramides d'Autun



L'aubriète en fleurs

La maison de santé de St Pantaléon

La prochaine sortie, ce sera du côté de La Celle en Morvan le mercredi 22 janvier, Rendez vous sur le parking du cimetière, route de Chateau Chinon, premièr chemin à gauche après le village.

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