HISTOIRE ou ROMAN du CHATEAU de MONTMORT (en Saône et Loire)
Hypothèse sur l’origine et la localisation du Château
Le site de Montmort, semble prendre naissance aux alentours de 58 avant J.C. avec la première bataille de César futur empereur des romains (voir la guerre des gaulles chapitre 7) « bataille dite des Helvètes ou dans certains cas de Bibracte».
Comme souvent un endroit stratégique, devenait célèbre et à la suite d’un événement important resté dans les mémoires, les populations ont conservé et entretenu cette mémoire, et ainsi, en quelque sorte, l’ont sacralisé. (A l’époque romaine, c’était bien souvent les collines dominant la plaine qui permettait de fondre sur l’ennemi. D’ailleurs les légions ne se déplaçaient jamais dans les fonds, mais toujours à mi-pente ou sur les crêtes.)
Il est probable qu’entre cette bataille (58 av J.C.) et le début de la construction du château (aux environs des années 968 ou 978), des monuments, grands ou petits, ont été construit sur le site (stèle, tombeaux, temple, etc.). Avec le transfert de Bibracte à Autun, cet avant poste a probablement perdu de son importance, même si le site a continué à être occupé.
De ces faits, et par sa structure stratégique, sous le règne d’ Hughes Capet (940 – +996) aurait été démarré la construction d’un château (certaines archives font état de nombreux charrois de pierres en provenance des carrières de la haute Auvergne et de celles du Morvan a destination du « Val d’Arroux ».(archives de Macon)).
Le nombre de ceux-ci ne peut correspondre qu’à construction d’un bâtiment de très forte importance, or, le seul édifice concerné géographiquement en fonction de la date ne peut être que celui de Montmort (2 ième moitié du X siècle).
Le fait qu’une seule tour ait conservée sa forme carré, appuie la datation, puisque charnière d’une méthode d’édification d’architecture de défense située entre le X° et XI° siècle (l’angle des tours carrés étant devenu vulnérable a l’artillerie, même balbutiante).
De plus la construction d’une chapelle castrale (XI° siècle), dédié à Saint Bonnet, dans l’enceinte du château conforte la date d’origine.
« « Bonnet naît en Auvergne vers 623 d’une famille touchant au sénat romain, peut-être les Syagrii. Il fait des études de droit et est réputé excellent par les sophistes. Il devient nutritus puis référendaire de Sigbert III, roi d’Austrasie entre 639 et 656, et vers 680, préfet de la Provence marseillaise succédant à Hector assassiné à Autun en 675. Il exerce cette fonction plus comme prêtre que comme juge ; il rachète en particulier les esclaves. Une dizaine d’années plus tard, vers 691, il accède au siège épiscopal de Clermont succédant à son frère Avitus. Après un épiscopat plein de zèle, charge dont il démissionne en 701, il se retire dans un monastère. Il meurt à Lyon alors qu’il revenait d’un pèlerinage à Rome. Aujourd’hui, ses reliques se trouvent dans la cathédrale de Clermont. » »
Construction Stratégique : pourquoi !! Le site deux périodes probantes.
Pendant la succession de CHARLEMAGNE : (990) Frontière entre la France (Frankie occidentale) et le royaume de Bourgogne (Frankie médiane)
Sous Philippe le Hardy : Au sud et à l’ouest du Duché de Bourgogne (1342) : frontières avec : le Comté du Forez ; le Comté de Nevers ; le Conté de Charolles et la proximité du Duché de Bourbon.
Dans une zone de contestations territoriales, menacée par les incursions des voisins, le château était garant d’une certaine stabilité !
Textes d’après les archives :
- Au relevé cadastrale de 1838, le château de Montmort, fortifié, conservait des vestiges encore impressionnants qui permettaient d’en reconstituer le plan en quadrilatère, flanqué de trois tours cylindriques aux angles Nord-est, nord-ouest, et sud-est; le donjon carré, ou porterie (en réalité châtelet d’accès), occupait la partie de la face orientale du château. (D’autres relevés contredisent ce fait, en réalité rectangulaire, avec face ouest arrondie)
- L’église actuelle en partie romane, se trouvait dans l’enceinte de la basse cour du château, au tracé semi-sphérique à l’ouest. (En réalité celle-ci se trouvait dans ce que l’on appelle la cour noble et n’était que de la taille d’une chapelle castrale, donc moins de la moitié du bâtiment actuel)
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Le Château fut possédé en 1370, par Jean-François de Montmort
Ecuyer-banneret. Il fut Bailly d’épée (sorte de shérif, façon Nottingham) donc chargé de l’ordre (police), de la surveillance des frontières et probablement de la collecte des impôts pour une zone importante d’Autun a (la frontière du comté de) Charolles et de Luzy a Uchon. On le retrouve, par archives (de Dijon), au mariage de Philippe le Hardy avec Margueritte de Flandres en 1369 à GAND, où il siégeait à la « HAUTE TABLE » ce qui prouve « un fort » lien de parenté. La petite histoire prétend qu’il serait « Bâtard du Duc !! » ses armes, tendrait à le prouver puisque sur son blason figure, une paire d’épées pointant vers le bas (« épées dites non glorieuses », ce signe indiquait une filiation non reconnue, mais il y a doute !!).
(Les bannerets qui n’étaient pas chevaliers, ne prenaient que la qualité d’écuyer et ne portaient pas les insignes réservés aux chevaliers ; mais ils conduisaient à la guerre leurs vassaux, de quelque qualité qu’ils fussent, et qui marchaient sous leur bannière, qui était carrée, marque distinctive de leur dignité. Dans les montres du XVème siècle, les bannerets qui n’avaient pas reçu les honneurs de la chevalerie sont désignés par les titres d’écuyers bannerets. Ils étaient tenus de soudoyer cinquante arbalétriers pour le service du Roi ou des Ducs.)
La garnison très importante pour l’époque aurait été de plus de quinze hommes d’armes en permanence (sans compter leurs serviteurs ou sergents), donc la population du Château, compte tenue des Sergents d’armes ou palefreniers, Famille, Cuisinières, servantes, etc. aurait été approximativement au nombre d’une cinquantaine, ce qui est considérable comparé aux habitudes dans des places similaires.
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C’est dans le cours du XIX° siècle que furent abattus, par leur propriétaire, tours et remparts « d’une épaisseur considérable » ; il ne subsista plus, du vieux château, que la tour nord-est (en réalité sud-est) avec ses arrachements (ce terme, est ici, utilisé pour décrire les traces des destructions (remparts) restant et visibles sur les bâtiments en place). L’église, elle, avait été sauvegardée.
La seigneurie de Montmort qui, au milieu du XVIII° siècle, appartenait au marquis de la Boulaye, Claude-Bernard Loppin de Montmort, sous-lieutenant au régiment des cravates.
(Régiment des cravates :(Larousse) « Sous l’ancienne monarchie, régiment de cavalerie légère, d’origine étrangère, et dont l’uniforme, composé d’un dolman rouge et d’un colback, était analogue à celui des hussards. En outre, ils portaient autour du cou des bandes d’étoffe légère, la mode s’est répandue et a donné le sens de cravate aujourd’hui en réalité dérivé de croate)).
Courtépée mentionna également comme propriétaires (description… III, 163) les Bourbons et les familles Barnault, Damas (ou Damat), Dyo, Bellefond / puis en époque contemporaine les familles Schneider (Henri), Lacroix, Fontaine.
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La Maison de Damas est une des plus anciennes maisons chevaleresques de France,
connue depuis le IX siècle , elle même issue en droite ligne de la lignée mérovingienne des comtes de Vermandois, des sires de Vergy, et des grands Barons de Semur, par Dalmace le Grand, remontant aux premiers mérovingiens connus, (au Ve siècle).
Un des plus fameux représentants de cette race médiévale est le Grand Abbé de Cluny, Hugues de Cluny, (Saint Hugues), bâtisseur de la plus grande église de la Chrétienté, Cluny III. Cette maison a joué un rôle très important, militaire, religieux, politique et diplomatique, sur tous les champs de bataille d’Europe, du Moyen Orient et d’Amérique, tout au long de l’histoire de la Monarchie Française et du duché de Bourgogne, avec une gloire supplémentaire pour toutes ses branches pendant les périodes troublées de la fin du règne de Louis XVI jusqu’au milieu du XIXe siècle.
Au XXe siècle, elle se trouve encore alliée directement à plusieurs maisons souveraines d’Europe, les Maisons Royales de Saxe, de Bavière et de Hohenzollern.
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La maison de Dyo (on écrit aussi Dio) est une famille noble originaire de la Dombes.
À partir de 1336, elle ajoute à son patronyme celui de Palatin, après le mariage de Guyot avec Alix Palatin, fille et héritière de Guillaume Palatin. Cette famille est aujourd’hui éteinte.
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Presbytère : Celui-ci à l’est de l’église, à été édifié sur un terrain donné par le marquis de Montmort, pour servir à cette usage (acte passé devant Me Laizon, notaire à Toulon-sur-Arroux, le 30 décembre 1871).
Un relevé de plan du chef-lieu de la commune, daté du 10 octobre 1905, montre le tracé rectangulaire de la construction, dans un axe perpendiculaire à la route Issy-L’évêque – Charbonnât.
La commune de Montmort a bénéficié, lors du décès de la marquise de Montmort (Isabelle-Hamilton Corbin, épouse de Jean-Joseph-Alexandre Loppin, marquis de Montmort), d’une importante donation : 7000 francs, inscrite dans le testament olographe de la donatrice, rédigé le 27 août 1884 ; la même somme étant destinée à la commune de La Boulaye, lieu de résidence du marquis et de la marquise, au château. (Arch. Départ. De S-et-L, série O : Montmort (dons et legs).
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La PETITE HISTOIRE : LE SOUTERAIN, qui selon certains, irait de Montmort à La Boulaye Suivant JEAN MESQUI, ingénieur des ponts et chaussées, président de la société française d’archéologie, qui écrit dans son livre « Châteaux Forts et fortifications en France » Flammarion Dans Le « mythe des souterrains », si vivant dans l’imagination populaire, on doit d’abord distinguer les caves creusées, puis exploitées, des galeries de carrières qui y aboutissaient. Ainsi peuvent avoir existé des lacis plus ou moins complexes de souterrains : le but n’était pas la fuite en cas de siège ; il est probable que l’on s’y serait perdu. En revanche, en dehors du cadre castral, nombre de ces galeries ont pu servir de refuge dés lors qu’elles étaient aménagées pour cela. (Dans l’ordre - Vivres, Bêtes et Gens) Quant au souterrain, toujours effondré, courant d’un château à un autre, éloigné de plusieurs dizaines de kilomètres, comme le prétendent des guides, il mérite une seule chose « de conserver son mystère ».
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