mercredi 7 mars 2018

Randonnée à Lucenay par le Petit Vaucelles

Petite randonnée encore à Lucenay en passant par le Grand Vaucelles et le Petit Vaucelles et retour par Sault


La nouvelle église de Lucenay
En bordure de la voie romaine qui reliait Autun à Auxerre via Quarré-les-Tombes, devait ici exister un lieu de culte dédié à la déesse Lucine. D'où l'origine probable du nom de Lucenay!
Quant à l'origine de Lucenay l'Evêque, c'est une autre histoire, ci-après synthétisée...

Au 19ème siècle, Curé du lieu et passionné d'histoire, Lazare Vieillard devait coucher sur le papier quelques mémoires.
Ils dateraient de 1856! Eclairant aujourd'hui davantage notre lanterne, il nous est effectivement rapporté qu'en préambule de son analyse historique de notre village, Lazare Vieillard écrivit ces lignes, ici extraites des écrits plus récents de l'Abbé Degueurce, Curé de Lucenay de 1946 jusqu'à sa mort subite, au retour d'un pèlerinage à Lourdes, en 1958: "La commune doit à sa positon plutôt qu'à son importance d'avoir été choisie comme chef-lieu de canton, car elle ne compte que 1.138 habitants, tandis qu'Anost en renferme plus de 4.000!
C'est un fait certain que la paroisse de Lucenay est une des plus anciennes de l'Autunois et qu'elle fut érigée au pus tard dans le courant du VIII ème siècle.
Le territoire de Lucenay fut donné par nos premiers monarques chrétiens aux évêques d'Autun.
Ceux-ci étaient les vrais curés de Lucenay. Le prêtre desservant portait alors le titre de Chapelain. Les évêques perçurent la dîme dans toute la paroisse jusqu'à la Révolution.
En 877, Bason, roi d'Arles, beau-frère de Charles le Chauve et, de plus, Comte d'Autun, confirma l'appartenance du territoire de Lucenay aux évêques d'Autun. D'où le nom de Lucenay-l'Evêque….
" Au fil des siècles, "Lucenay" ne s'est jamais coupé de "l'Evêque"!
Mais depuis fort longtemps, avec une tour ronde en chacun de ses quatre angles, ancienne résidence épiscopale, le château et son "aspect formidable" ont bel et bien disparu. Du moins en majeure partie, car en y regardant de plus près, des traces subsistent! En perpendiculaire au côté Ouest de la place du village, propriété de la famille Gaudry, la haute bâtisse à droite de la mairie, constituait le côté Nord de l'imposante demeure…
Et aujourd'hui, Lucenay-l'Evêque? Entre monts et vallées, dans son cadre naturel et majestueux de la vallée du Ternin, Lucenay-l'Evêque est un village d'environ 400 âmes permanentes (396 au dernier recensement de 2007).
14 marcheurs au départ aujourd'hui, le guide du jour est dans ces petits souliers, la semaine dernière il n'a pas été très performant, espérons qu'il se rachète aujourd'hui
C'est parti pour la visite des Vaucelles
 L'hospice
Etablissement fondé le 4 mai 1847. Il appartient à la Congrégation et a été autorisé par décret impérial le 9 novembre 1857.Cet établissement a commencé très pauvrement, dans un petit logement à loyer pour les sœurs et une autre maison pour les classes.
Cette séparation était très pénible pour les sœurs, surtout pendant la longue maladie de Sœur Pélagie Desprat que l'on était obligé de laisser seule assez longtemps.
Le nombre d’élèves ayant augmenté, surtout les pensionnaires, le besoin d'un plus grand local se fit sentir vivement. C'est alors que Sœur Pélagie malgré son état habituel de souffrances a réussi à faire construire le bâtiment actuel avec le secours de quelques âmes charitables et les petites économies qu'elle avait pu réaliser.
Le bâtiment principal a été construit sur un terrain appartenant à Mr de Quercize. L'ancienne maison a été démolie et le jardin mis à sa place. Il a été clos en grande partie par les dons de Mr Lizon.Le bâtiment principal, les cours et le jardin ont été cédés à la Congrégation par une donation de Mr Vieillard, curé de Lucenay, Mr de Quercize et de Mme Pinard aux conditions exprimées dans la dite donation qui a été autorisée, ainsi que l'établissement par décret impérial du 9 novembre1857. La clause principale est que la Congrégation entretiendra des sœurs à perpétuité dans la maison de Lucenay pour l'instruction des jeunes filles.La maison se trouvant très éloignée de l'église, avait besoin d'une petite chapelle pour les sœurs et pour les élèves. A force de peines et de sollicitudes, Sœur Pélagie est parvenue à la faire construire ainsi que le bâtiment de desserte. A Mère Pélagie succéda l'une des sœurs de la Communauté, Mère Sophie Verchère.Elle était très estimée, gouverna la maison avec prudence et bonté mais dut fermer l'école en 1904.La visite des malades, l'entretien de l'église, les patronages et catéchismes leur restaient. Mère Sophie mourut en 1907. Après elle, Mère Léonce puis Mère M.André Roux continuèrent ses œuvres, toujours encouragées et soutenues par la famille du général de Ganay. Mère M.Léon Thielland y arrivait en 1928.
Sa mort en 1945 (elle avait 88 ans) entraîna le départ des deux dernières sœurs.
(Renseignements fournis par la Congrégation du St Sacrement La Mulatière - 01/01/06)
Vieux chêne en fin de vie
Au grand Vaucelles, brebis tondues récemment, elles avaient oublié de payer leurs impôts atteintes de phobie administrative
Le bois du Morvan prêt au départ
Maintenant on monte, on cause plus !
Coupe à blanc.
Future maison de retraite du petit Vaucelles, avis aux amateurs !
Cabane de chasse fermée réouverture  en septembre 2018
Et maintenant on redescend.....
Mirador à restaurer.
Ma cabane au canada
C'est quoi cette bestiole ?
De la bruyère d'hiver
Serait-ce un gaulois coincé dans le mur ?
La haut dans le bois au bout du chemin, il y a un rocher légendaire, la roche de Saulx
Autrefois, au cours de longues veillées, entre voisins, devant le feu de bois dans la grande cheminée, les histoires succédaient aux contes et parmi ceux-ci les "anciens" racontaient aux enfants l'étrange et terrible histoire dont l'action s'est déroulée à la Roche de Saulx.

Dans un temps très lointain, la Roche n'était pas surmontée d'une croix; elle faisait l'objet de croyances et histoires fantastiques. Les gens du village étaient persuadés qu'elle renfermait un trésor fabuleux d'or, de pierres précieuses.

A  Lucenay comme dans tout le Morvan, la pauvreté était très grande, et chacun rêvait de trouver un jour le trésor. Nul doute que les plus hardis, la nuit venue sont allés, par la pleine lune, explorer bien timidement de peur du "mauvais". Hélas les recherches sont demeurées vaines, le rocher tient bon, aucune faille pour entrer à l'intérieur!

Or, au village, une jeune femme, veuve, vit avec sa petite fille. Bien souvent elle est allée s'y promener de jour, elle en connaît toutes les aspérités. Son nom?.....Il y a si longtemps, il s'est perdu dans la nuit des temps… Alors donnons lui le nom de "Tiennette" et sa fille "la Gladie".

Elle connaît le secret, qui lui permettra d'avoir toutes ces richesses enfouies à l'intérieur de la Roche de Saulx. Elle est seule au pays, ou le croit-elle, à savoir que là, chaque année au dimanche des Rameaux, pendant la messe, au moment de la lecture de la Passion du Christ, un pan du rocher s'ouvre et laisse un passage vers le trésor qui étincelle de mille feux sous le soleil.
C'est pourtant facile et cependant chaque année elle repousse son projet.

Mais cette année là, la décision est bien prise, la tentation est trop grande…..

Alors que chacun et chacune, avec son bouquet de buis s'en va pieusement à la messe, la Tiennette "beuttenarde" traîne, s'attarde sur la robe de la Gladie, le "devanté", les sabots « bin cirés… »

Plus personne en vue… Avec sa fille, la Tiennette prend un autre chemin que celui de l'église, à travers champs, broussailles, monte aussi vite qu'elle le peut vers la Roche.
Elles n'auront pas de mal à arriver à temps là-haut, la bénédiction des rameaux, l'évangile "y o lon", elles arriveront sûrement avant la fin au lieu Saint!

Qu'en est-il arrivé? Hélas! Personne n'a pu le dire d'une façon formelle. Que sont-elles devenues? Les gens prétendirent que le rocher s'est bien ouvert, mais… qu'il se referma aussi vite! "Oh les povres petiotes".
La pauvre Tiennette et sa Gladie ne redescendirent jamais de la "Roche de Saulx". Il paraît…que depuis le rocher ne s'ouvre plus, pour garder son secret.

Voila la légende de la Roche de Saulx. Elle est cruelle. Si vous allez vous promener là-haut pendant la messe des Rameaux prenez bien garde de ne pas y pénétrer. 

Pas étonnant qu'aucun randonneur n'a voulu s'y aventurer .....
Retour au village
Prochaine randonnée mercredi 14 Mars, ce sera à Cussy en Morvan, rendez vous sur la place de la Mairie à 13h30

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