La seigneurie du Jeu était sans doute
primitivement terre allodiale [12]. Le Jeu ne figure pas parmi les fiefs
relevant de Glenne en 1262. C’était chose faite en 1321, date à
laquelle Eudes IV, duc de Bourgogne, accorde au seigneur du Jeu droit de
chasse « à cor et à crys de chiens et d’oiseaux, à toute bestes rousses
et noires dans toute l’étendue de la châtellenie de Glenne et partout
ailleurs où bon lui semblerait ». D’après un terrier de 1575, la maison
forte du Jeu présentait un aspect redoutable. Derrière des fossés
remplis d’eau s’élevait une ceinture de hautes murailles, garnies de
dépendances dont un colombier et une écurie pour vingt chevaux. La terre
du Jeu comprenait huit domaines et trois moulins. Selon une reprise de
fief de 1690, « château et maison du Jeu consistent en un corps de logis
avec deux tours sur la face de devant, une chapelle détachée du corps
de logis, une écurie à vingt chevaux, quatre autres écuries à bœufs et à
moutons, une grange, des remises, un colombier, une prison, le tout
entouré de hautes murailles flanquées de petites tours rondes ». Rénové
et restauré aux XVIIIe et XIXe siècle, le Jeu n’a pas changé d’aspect
extérieur mis à part la disparition des fossés, murailles et tours
extérieures de l’enceinte |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire