La belle, je dirai même mieux, la magnifique église de Laizy, allez va, un peu d'histoire .....A lire absolument, la semaine prochaine je pose des questions
L’église est un édifice roman
du XIIe siècle. Elle se compose d’une nef de trois travées, flanquées
de collatéraux de même hauteur, d’un transept légèrement plus large,
suivi d’une travée de chœur puis d’une abside semi-circulaire. Les
voûtes ont disparu. Ce qui en subsiste sur les croisillons et la travée
d’avant chœur est en berceau brisé. Au carré du transept, sous le
clocher, était une coupole que soutenaient les quatre trompes encore
existantes. Les quatre piles cruciformes qui le délimitent sont ornées
en partie de pilastres cannelés qui rappellent le décor de la cathédrale
Saint Lazare et des portes romaines d’Autun. L’abside est ornée d’une
arcature à sept formes séparées par des colonnettes surmontées de
chapiteaux en calcaire blanc finement traités. L’un d’eux représente
Jésus reconnu par les pèlerins d’Emmaüs. Les autres figurent des flores
décoratives, des oiseaux adossés et des personnages divers. Les
chapiteaux de la nef sont simplement ébauchés dans le granit. Le
clocher, sur la croisée du transept, en forme de tour carrée d’un seul
étage est éclair sur chaque face par une baie en plein cintre, et coiffé
d’un toit pyramidal couvert d’ardoises, comme le reste de l’édifice.
La
seule adjonction au plan primitif de l’église est la petite chapelle
seigneuriale prolongeant vers l’est le bras droit du transept et accolée
au chœur
et à une partie de l’abside. Les nervures des croisées d’ogive
indiquent le XVe siècle, les armes sculptées à la clef de voûte sont
celles d’Esmée Rolin et d’Antoine d’Orges, son mari, dame et coseigneur
de Chazeu avant 1541 et donc probablement les fondateurs de la chapelle.
Extérieurement,
le vaisseau est épaulé sur chaque face latérale par cinq énormes
contreforts obliques et par quatre autres en façade occidentale. Le
visiteur est séduit, dès son entrée dans l’édifice, par la qualité
remarquable du mobilier, qui en fait l’une des plus riches églises
rurales de l’Autunois.
L’un
des trésors de cette petite église est une Vierge en marbre (MH), haute
de cinquante centimètres placée à gauche dans le chœur. C’est
probablement une œuvre de Jean de la Huerta,
qui travailla en Bourgogne à la fin du XVe siècle pour le compte du
cardinal Rolin, qui devint seigneur de Chazeu en 1461. Le visage du
modèle se retrouve sur plusieurs statues de la même époque, entre autres
la Sainte Marguerite de la Grande-Verrière, aujourd’hui au musée Rolin d’Autun.
D’autres statues méritent une mention : deux statues en bois peint du XVIIe siècle. représentant l’une Saint
Jean-Baptiste, bois polychrome (ISMH), l’autre Sainte Agathe, également
en bois polychrome, tenant un livre de la main droite et de l’autre la
tenaille avec laquelle on lui arracha les seins. Citons également une
Sainte Philomène en bois doré du XIXe siècle. Dans la chapelle
seigneuriale, un haut relief en pierre polychrome représente
l’apparition du Christ, enfant, à Saint Hubert, œuvre du XVIe siècle
(MH).
Dans
le bras nord du transept, un panneau peint en bois, du XVe siècle,
montre l’apparition du Christ à Marie-Madeleine. En arrière plan, on
voit le Sépulcre vide, l’apparition aux Saintes femmes et les pèlerins
d’Emmaüs.
Enfin,
au dessus de l’autel voisin, une toile du XVIIe siècle (MH) représente
Saint Julien de Brioude en officier romain sous les traits de Roger de
Bussy-Rabutin, qui fut seigneur de Chazeu en 1648. Cette œuvre est
attribuée à Lebrun |
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